En 1880, une nouvelle technique apparait en France, le gélatino-bromure, qui rend la photographie extérieure bien plus aisée. Gaston Tissandier et Jacques Ducom, respectivement scientifique et pionnier du cinématographe, décident, en 1885, de prouver qu'il est possible de réaliser des clichés aériens aussi net que ceux réalisé sur terre. Ils effectueront sept clichés durant un trajet d'Auteuil à Meaux. Dont un qui restera dans les mémoires : l'île Saint-Louis, très net et parfaitement perpendiculaire, présenté ci-dessous. Cependant, ce cliché ne motive pas chez l'État-Major français l'envie d'utiliser la photographie comme moyen statégique, ce que les allemands font déjà, et qui leur donnera une certaine avance en 1914, mais nous en reparlerons.
En 1909, les frères Wright embarquent une caméra durant un vol au dessus de Rome. De ce vol, daté du 24 avril, il reste une vidéo de quelques minutes.
Aux États-Unis, après le tremblement de terre de San Francisco, George R. Lawrence, photographie la ville en ruines à partir d'un ballon captif avec un objectif grand angle et de manière oblique, ci-dessous. Il n'en était pas à son premier vol photographique, il avait déjà immortalisé Chicago quelques années auparavant.
En Allemagne, Julius Neubronner, quant à lui, fabrique de minuscules chambres photographiques à prises de vues automatiques afin de les attacher à des pigeons, ce qui garantit la perpendicularité de la prise de vue. Les premiers clichés ainsi réalisé sont ceux des environs de Dresde où se tenait en 1909 l'exposition internationale de la photographie. Cette étonnante "avancée" n'eut pas été possible sans l'invention des pellicules flexibles par Kodak en 1889.
portrait de Julius Neubronner avec un de ses pigeons
les pigeons équipés de leurs appareils
deux clichés ainsi obtenus
Articles
